Bonjour,
Voilà donc une réponse plus complète concernant la WLA. Je ferai par aussi de mon expérience de conduite de 2 ans au guidon de la "Liberator"
Alors concernant cette moto, c'est une 750cc de 2 cylindre en V à soupapes latérales.
L'empattement (distance entre les roues) est de 1m46 pour une longueur totale de 2m23.
Elle mesure 1m03 de haut et 92cm de largeur ce qui rend cette moto très stable du fait de son centre de gravité très bas. Dès qu'elle roule à faible vitesse, son poids de 245kgs, (à vide) ou environ 300à350kg totalement équipée (sacoches/carter moteur/jerrycan huile et essence/boîte à outils/holster/armes/équipements divers tel que sirènes/ etc ...oui ça va très vite ^^), est très vite oublié laissant la possibilité d'effectuer avec souplesse des virages très agréables à prendre. Elle a une tenue de route vraiment extraordinaire!!
Les pneus sont des 18' et comme vous pouvez le constater, il n'y a qu'une suspension présente à l'avant (si on peu appeler ça une suspension...). L'arrière est en effet compensé par un ressort de selle caché dans le cadre qui amorti légèrement les coups mais donne aussi d'affreux maux de dos. Cette moto n'est absolument pas conçue pour le tout terrain... une performance tout chemin peut être envisagée mais là encore très limitée. Les pneus ne sont pas crantés afin de permettre, comme son homologue allemande, de sortir de bourbiers ou chemin de terre meuble.
Côté entretien, c'est une moto qui demande des "soins" réguliers. Certes, je suis très soucieux de l'état de mes véhicules mais à vrai dire, si on ne la fait pas tourner pendant 15jours, l'huile descend dans le moteur et sort directement à la manière vidange...
De nombreux points de contrôles sont à vérifier avant chaque sortie. Ce qui semble un véritable casse-tête au départ n'est qu'une formalité qui peut prendre cependant parfois 1 bonne heure avant le démarrage (oui quand même faut être patient
)
Il faut tout d'abord vérifier les "3 niveaux" qui sont l'essence (capacité de 12,5L à évaluer à vu d'oeil en ouvrant le réservoir), l'huile moteur (capacité de 4,2L à évaluer avec une petite jauge) et l'huile de boîte (capacité de 0.35L). En effet, au niveau du second échappement se situe un petit bouchon. Celui ci donne accès directement à la boîte et permet d'évaluer le niveau d'huile de celle-ci. Il doit être au maximum. Beaucoup de "novice" oublis ce réservoir (j'en ai fait partie) et au bout de 500km, les vitesses commencent à craquer et là c'est le drame si vous vous trouver à plus de 50km de chez vous. C'est pour cela qu'il est toujours conseiller de se balader avec de l'huile en conséquence (surtout que ce n'est pas de la 10w40 mais de l'indice 80 plus visqueuse.
Il faudra alors vérifier les durites de chaque système afin de ne pas entraîner de fuites. Il faudra vérifier que le bec d'huile de la chaîne secondaire n'est pas bouché par de la poussière sinon il ne lubrifia plus la chaîne...
Il faudra aussi vérifier l'intégralité des boulons de la moto car en effet, c'est une Harley et qui dit Harley dit vibrations et ces vibrations font perdre énormément de boulonnerie. Une vérification n'est donc pas de trop.
Dans un dernier temps, il faudra vérifier l'intégralité des points de graissage. C'est assez important car sans eux, la moto est beaucoup plus dure à piloter et c'est facteur de chute et d'accident. Quand on sait le temps qu'on a passé pour l'entretenir...ça serait dommage qu'elle finisse au garage pas vrai?? ^^
L'ensemble des points de contrôle se passe de commentaire ^^ ... Ce schéma date des années 1948 avec les premières revues françaises concernant la WLA. Certains points ne sont plus conseillés et d'autres sont à surveiller particulièrement...
Après la partie moteur, il faudra évaluer la partie cycle avec l'éclairage, la tension des 2 chaînes (primaire et secondaire) afin d'éviter les tensions excessives qui abîmeraient la boîte de vitesse et les tensions trop lâches qui elles scieraient les parties exposées à la chaîne.
Il me semble ne rien avoir oublier. Après tout cela, soit une petite heure de réglages et de préparation, on peut kicker et partir à l'aventure. Vous vous douterez certainement qu'à l'époque, bon nombre de ces étapes étaient passées à grande vitesse mais cependant chaque pilote de Harley était capable de réparer lui même sa moto dans la mesure du possible afin de rallier un atelier de maintenance.
Voilà la bible du Rider qui pouvait l'aider à réparer sa machine...bible tant recherchée et rarement trouvée. On peut retrouvé cependant sa version française mais tout de suite ça a moins de charme !!
La prochaine fois, je ferai un reportage sur la maintenance de l'Harley avec des photos détaillées et des explications claires.
Ciao la Co. !!